Les dirigeants des 27 pays membres de l'Union européenne ont opposé mardi une fin de non-recevoir à l'exigence des autorités britanniques de renégocier l'accord pour la sortie du Royaume-Uni le 29 mars et le "filet de sécurité" prévu pour l'Irlande.
Donald Tusk rappelle son opposition à une renégociation. "L'accord de retrait est et reste le meilleur moyen d'assurer un retrait ordonné du Royaume-Uni de l'UE. Le backstop (la disposition pour éviter le retour à une frontière physique entre l'Irlande et la province britannique d'Irlande du Nord) fait partie de l'accord de retrait et l'accord de retrait n'est pas ouvert à la renégociation", a affirmé le président du Conseil européen Donald Tusk. "Les conclusions du sommet européen de décembre sont très claires sur ce point", a-t-il rappelé.
La position des 27 partenaires du Royaume Uni n'a pas varié d'une virgule. Elle a été réaffirmée après l'annonce par la Première ministre britannique Theresa May de son intention de demander la renégociation de l'accord et le vote par les députés britanniques d'un amendement exigeant de modifier la disposition sur le filet de sécurité prévu pour l'Irlande.
Demande de clarification. Donald Tusk s'est entretenu avec les chefs d'Etat ou de gouvernement des Etats membres des 27 pays de l'UE pour confirmer la position commune. "Nous continuons d'exhorter le gouvernement britannique à clarifier dès que possible ses intentions en ce qui concerne les prochaines étapes", a-t-il ajouté.
Une éventuelle prorogation. "Si les positions du Royaume-Uni pour le futur partenariat devaient évoluer, l'UE serait prête à reconsidérer son offre et à adapter le contenu et le niveau d'ambition de la déclaration politique, tout en respectant ses principes établis", a-t-il annoncé. "Si le Royaume-Uni présente une demande de prorogation motivée, les 27 membres de l'UE seront prêts à l'examiner et à prendre une décision à l'unanimité. Les 27 membres de l'UE prendront leur décision en tenant compte des raisons et de la durée d'une éventuelle prorogation, ainsi que de la nécessité d'assurer le fonctionnement des institutions de l'UE", a-t-il averti.