L'opposition travailliste a rompu vendredi les pourparlers avec la Première ministre britannique, destinés à trouver une solution sur le Brexit, arguant de la "faiblesse" de Theresa May qui a été sommée par son parti de préparer son départ dès juin.
Les discussions sont "allées aussi loin que possible" compte tenu de "la faiblesse et de l'instabilité croissantes" du gouvernement conservateur, a écrit le chef du Labour Jeremy Corbyn dans une lettre à Theresa May. Malgré des échanges "constructifs" et "conduits de bonne foi" par les deux parties, "nous avons été incapables de combler d'importants écarts politiques entre nous", a affirmé Jeremy Corbyn. Pour lui, "l'autorité érodée" de Theresa May remet en cause sa capacité à "concrétiser tout engagement" pris au cours de ces pourparlers.
La rupture des pourparlers intervient six jours avant les élections européennes au pays du Brexit
Ces pourparlers, entamés début avril à l'initiative du gouvernement, avaient pour objectif de trouver un compromis sur le Brexit, après trois rejets par les députés de l'accord de divorce conclu en novembre entre Theresa May et Bruxelles. "Sans changement significatif, nous continuerons de nous opposer à l'accord du gouvernement" sur le Brexit, a averti Jeremy Corbyn, estimant que ce texte ne protège pas les emplois ou l'industrie manufacturière au Royaume-Uni. Le Labour est partisan du maintien dans une union douanière européenne - qui instaure une politique douanière et commerciale commune - quand Theresa May a toujours affirmé vouloir en sortir pour permettre à son pays de conclure librement des accords commerciaux avec des pays tiers.
La rupture des pourparlers intervient six jours avant les élections européennes au pays du Brexit, où les deux principaux partis du pays vont tenter de parvenir à des scores corrects alors que les électeurs leur reprochent leurs atermoiements sur le Brexit, qui devait avoir lieu le 29 mars et a été repoussé au 31 octobre.