Brexit : même dans le fief de Theresa May, les soutiens se font rares, "elle n'a pas fait du bon boulot"

Après un nouveau refus de son "deal" avec Bruxelles, les soutiens de Theresa May se font de plus en plus rares. 1:25
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Jean-Sébastien Soldaïni, édité par Ugo Pascolo , modifié à
REPORTAGE - Après un nouveau rejet de l'accord négocié entre Theresa May et l'Union européenne vendredi 29 mars, les soutiens de Theresa May se font de plus en plus rares parmi la population, même dans son fief de Mainhead, situé à l'ouest de Londres. 
REPORTAGE

Après avoir rejeté pour la troisième fois l'accord de divorce avec Bruxelles vendredi, les députés britanniques doivent de nouveau tenter ce lundi de trouver une alternative au "no deal". Alors que les élections européennes approchent et qu'une nouvelle "dead line" a été fixée au 12 avril pour présenter un "plan B" à l'Union européenne, les soutiens de la Première ministre Theresa May commencent à trouver le temps long, même dans son fief du Mainhead, à l'ouest de Londres, dont elle est députée depuis...1997. Europe 1 s'est rendu sur place.

"Elle n'a pas fait du bon boulot". "J'ai voté pour sortir de l'Europe et je ne vois pas comment ça peut arriver maintenant", lâche Alan, un fidèle de l'église de Sonning, dans le Mainhead, où Theresa May a l'habitude d'assister à la messe dominicale dans les moments difficiles. "Elle n'a pas fait du bon boulot, elle a tellement d'ennemis au Parlement, même dans son propre camp. Son texte a été retoqué trois fois et ça va continuer. Pendant ce temps, rien ne bouge...", se lamente-t-il. 

Vers des élections anticipées ? Dans une ultime tentative pour sauver ce traité, Theresa May avait promis mercredi qu'elle quitterait ses fonctions si son texte était approuvé, cédant aux appels d'élus de son camp qui conditionnaient leur soutien à sa démission. Mais cela n'a pas suffi et l'ombre d'élections législatives anticipées commence à planer au-dessus de la chambre basse du Parlement britannique, l'opposition semblant impatiente de la voir chuter. 

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Alors, les soutiens de la Première ministre le font sur le bout des lèvres, même si tous lui reconnaissent "qu'elle fait du mieux qu'elle peut". A l'instar de James, qui reconnait qu'elle est "une femme forte qui croit en ce qu'elle fait et qui ne se laisse pas influencer par l'opinion publique et les parlementaires. Elle reste campée sur ses positions et dit ce qu'elle a à dire".