La France a salué mardi un "élan positif" dans les négociations entre l'UE et Londres sur le Brexit et "espère un accord d'ici ce soir", a indiqué la présidence française. "Il y a une possibilité d'accord, c'est reconnu par tous. Nous espérons un accord mais nous le savons pas encore" et "nous voulons une évaluation claire d'ici ce soir" par le négociateur Michel Barnier, a expliqué un conseiller de l'Elysée rappelant que le négociateur de l'UE Michel Barnier est "raisonnablement optimiste".
L'Irlande au cœur des discussions
La France a ajouté vouloir "une évaluation claire ce soir pour savoir s'il y a un accord ou non" mais qu'elle refusera que se tiennent des négociations techniques pendant le Conseil européen de jeudi et vendredi, a indiqué l'Élysée. "Le Conseil européen sera un moment politique pour acter la situation, pas pour faire des négociations techniques détaillées. Ce ne pourra être un enceinte de rattrapage. Nous ne faisons pas les choses en urgence", a ajouté le conseiller. Mardi, Michel Barnier, s'est dit optimiste à son arrivée à Luxembourg pour informer les ministres européens de l'état d'avancement des discussions avec les Britanniques et jugé que "même si ce sera de plus en plus difficile, un accord est encore possible cette semaine".
Le Premier ministre britannique Boris Johnson veut, lui, respecter son engagement de faire sortir la Grande-Bretagne le 31 octobre et cette volonté a permis de faire évoluer les discussions. Plus de trois ans après le référendum britannique de 2016, aucun accord n'a encore été trouvé pour éviter un divorce acrimonieux. Opposé à l'accord conclu par Theresa May qui maintenait le Royaume-Uni dans l'Union douanière de l'UE jusqu'à la conclusion d'une nouvelle relation entre les deux parties, Boris Johnson l'a rejeté un fois arrivé au pouvoir et a présenté un nouveau plan. Les discussions en cours se concentrent sur deux points de désaccord: la manière d'éviter le retour d'une frontière entre l'Irlande, membre de l'UE, et l'Irlande du Nord, partie du Royaume-Uni, tout en réalisant des contrôles douaniers, et le droit de regard accordé aux autorités d'Irlande du Nord sur l'accord de divorce.