La Première ministre britannique Theresa May veut rouvrir l'accord de divorce qu'elle a conclu fin novembre avec l'Union européenne, a déclaré son porte-parole mardi, peu avant que les députés britanniques ne commencent à débattre d'amendements censés leur donner la main sur ce dossier.
"Nous devons avoir un accord pouvant bénéficier de l'appui du Parlement". "Le Royaume-Uni continue de croire qu'il est absolument dans l'intérêt du Royaume-Uni de partir avec un accord, mais nous devons avoir un accord pouvant bénéficier de l'appui du Parlement et cela nécessitera quelques modifications à l'accord de retrait", a-t-il déclaré lors d'un point presse régulier.
Theresa May a déclaré à son cabinet, réuni mardi matin, que "des changements juridiques au 'backstop' seront nécessaires pour obtenir le soutien de la Chambre des communes", a-t-il ajouté, en référence à la disposition prévue dans l'accord de divorce censée éviter le retour d'une frontière physique entre la province britannique d'Irlande du Nord et la République d'Irlande. "Cela signifie rouvrir l'accord de retrait", a-t-il ajouté, tout en affirmant que malgré l'heure qui tourne, le gouvernement restait "déterminé à quitter (l'UE) le 29 mars" comme prévu.
"Le message des dirigeants européens est clair". Interrogé sur la réaction de Bruxelles, qui a exclu une réouverture des négociations sur l'accord, le porte-parole a estimé que "le message des dirigeants européens est clair, ils veulent une sortie avec accord et ils comprennent que c'est dans l'intérêt de l'UE comme du Royaume-Uni". Il a ajouté qu'"on pouvait s'attendre à ce que la Première ministre s'entretienne avec l'UE dans la journée". L'accord de divorce signé par Theresa May avec l'UE a été rejeté à une majorité écrasante par les députés britanniques.
L'accord de retrait n'est "pas renégociable", défend Macron. Emmanuel Macron a estimé mardi soir que l'accord sur le Brexit négocié avec l'UE était le "meilleur accord possible et n'est pas renégociable", lors d'un sommet des pays du sud de la Méditerranée à Chypre. Il a appelé le gouvernement britannique à "rapidement présenter" au négociateur en chef de l'UE Michel Barnier "les prochaines étapes qui permettront d'éviter une sortie sans accord que personne ne souhaite mais à laquelle nous devons tous malgré tout nous préparer".