Publicité
Publicité

Brexit : une "chance réelle" pour que le Parlement britannique rejette l'accord de Theresa May

Romain David - Mis à jour le . 1 min

La Première ministre britannique doit encore obtenir le vote du parlement pour confirmer l'accord sur le Brexit. Ce n'est pas gagné, avertit sur Europe 1 Jon Henley, correspondant  du "Guardian" à Paris.

Theresa May s'en remet maintenant à son Parlement. La Première ministre britannique a obtenu le feu vert de son gouvernement à l'accord qu'elle a négociée avec l'Union européenne concernant le Brexit. Il lui a tout de même fallu cinq heures d'après discussions. "C'est un accord qui a été arraché de haute lutte, ils sont 27 membres du gouvernement, dont 11 à s'exprimer contre cet accord", résume au micro d'Europe 1 Jon Henley, le correspondant aux affaires européennes du Guardian en France.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Un soulagement mais... "Theresa May a été très claire : c'est soit ce deal, soit aucun deal", rapporte-t-il jeudi au micro de Matthieu Noël . "Un 'no-deal Brexit' impliquait une catastrophe économique avec une sortie très brutale de l'Union européenne", alerte notamment le journaliste anglais. Les milieux d'affaires "sont soulagés qu'une première étape a été franchie. Mais ça n'est qu'une première étape et ça va être très, très dur devant le parlement", pointe-t-il.

>> De 5h à 7h, c’est “Debout les copains” avec Matthieu Noël sur Europe 1. Retrouvez le replay de l'émission ici

Pas de majorité au parlement. Il estime en effet qu'il y a une "chance réelle" pour que la Chambre des lords et la Chambre des communes s'opposent à cet accord, la Première ministre ne disposant d'aucune majorité franche sur ce sujet, même au sein de son propre camp. "Il y a deux groupes dans son propre parti (le Parti conservateur, ndlr) : les conservateurs qui sont pro-Brexit, qui ont mené campagne pour le Brexit et qui trouvent que cet accord ne représente pas le type de Brexit pour lequel ils avaient milité; et il y aussi des pro-européens qui trouvent que ce serait mieux de rester dans l'Union européenne", détaille Jon Henley.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

"L'opposition, le parti travailliste, va voter contre, et il y a aussi le petit parti de l'Irlande du Nord, les Unionistes, qui risquent de voter contre", souligne-t-il, alors que la question de la frontière de l'Irlande du Nord a concentré de nombreux points de blocage entre Londres et Bruxelles.