"Cela ne changera pas le reste de ma campagne", a expliqué dimanche Justin Trudeau, en marge d'un événement de campagne à Toronto (Ontario, centre), à une semaine des législatives canadiennes. Le Premier ministre canadien Justin Trudeau poursuivait dimanche sa campagne en vue des élections du 21 octobre, après avoir porté un gilet pare-balles la veille en raison de "menaces" pour sa sécurité, selon la chaîne CBC.
Contrairement à la veille où il portait un gilet pare-balles dont les lignes se dessinaient sous ses vêtements, M. Trudeau est apparu vêtu d'une simple chemise. Invité à répondre aux questions des journalistes sur les menaces le concernant, le leader libéral a expliqué que sa "première préoccupation concernait ma famille et tous les Canadiens présents dans la salle", ajoutant ne faire "aucun autre commentaire à ce sujet".
"Un dispositif de sécurité plus important que d'habitude"
Dimanche, l'équipe de campagne de M. Trudeau n'a pas souhaité commenter les raisons expliquant cette sécurité renforcée autour de son leader. Il était apparu avec plus d'une heure et demi de retard samedi à un meeting à Mississauga, ville en banlieue de Toronto (Ontario), où près de 2.000 partisans l'attendaient.
"Un dispositif de sécurité plus important que d'habitude" et "des policiers haut gradés" étaient présents suite à une "menace pour la sécurité", affirmait la chaîne anglophone CBC, citant des sources libérales. Justin Trudeau a prononcé son discours sans incident, encadré par plusieurs policiers, et a ensuite pris un bain de foule, avant de quitter la salle.
"Des menaces de violences envers des leaders politiques n'ont pas leur place dans notre démocratie"
Son épouse, Sophie Grégoire-Trudeau, qui devait précéder Justin Trudeau sur scène, n'a finalement pas prononcé de discours, selon plusieurs médias. "Des menaces de violences envers des leaders politiques n'ont pas leur place dans notre démocratie", avait assuré samedi soir sur Twitter son principal rival, le conservateur Andrew Scheer.
Le leader du Nouveau Parti Démocratique (NPD, gauche)Jagmeet Singh avait qualifié, dans un tweet, la situation de "préoccupante". La Gendarmerie Royale du Canada (GRC, police fédérale) surveille quotidiennement les messages haineux publiés contre les chefs de partis en campagne, de crainte que leurs auteurs ne passent à l'acte, selon des sources citées par CBC.