François Hollande s'est refusé mardi à tout commentaire sur la candidature annoncée d'Emmanuel Macron dans la course à l'Elysée. L'ancien ministre de l'Economie doit officialiser mercredi sa candidature à l'élection présidentielle de 2017, une décision qui perturbe la primaire de la droite et coupe l'herbe sous les pieds de François Hollande et Manuel Valls. "Je ne ferai pas de commentaire sur ce qu'est une possible annonce", a déclaré le président à ce sujet lors d'un entretien à TV5Monde, France 24 et RFI en marge du sommet sur le climat de Marrakech.
"L'enjeu, c'est le rassemblement". Alors que le paysage politique français apparaît très éclaté, le chef de l'Etat a insisté sur l'importance du rassemblement. "Face aux menaces qui existent, du danger que nous pouvons courir, y compris à l'intérieur, l'enjeu c'est le rassemblement, c'est la cohésion", a dit François Hollande. Si la gauche "n'est pas rassemblée, elle ne pourra pas être au rendez-vous", a-t-il aussi déclaré.
"Ce qui compte, c'est le pays". François Hollande, qui devrait dire en décembre s'il brigue ou non un second mandat, a précisé qu'il s'exprimait "comme président de la République et pas dans un autre cas de figure ou une autre situation". "Si la France se divise, si la France se fragmente, si la France se désunit au moment où elle fait face à tant de menaces - et la gauche fait partie de la France - au moment où elle a autant d'atouts et autant de place à prendre (...), alors la France déclinera", a-t-il prévenu. "Ce qui compte, ce n'est pas ma personne, c'est le pays, et c'est le rassemblement", a insisté le président.