Le Dakar s'est achevé cette semaine, avec la victoire de l'Espagnol Carlos Sainz. Mais Carole Abescat n'a toujours pas digéré la tenue de cette course, organisée cette année en Arabie Saoudite, sans hommage à son mari, tué au côté de trois autres personnes dans un attentat dans le désert saoudien, en 2007. "Dès que j'ai su que le Dakar allait se dérouler en Arabie Saoudite, ça a été assez difficile à vivre pour moi", témoigne-t-elle au micro de Sophie Larmoyer sur Europe 1.
"Je n'ai pas vraiment compris ce qui se passait mais mon corps avait un peu de mal à accepter tout ça", poursuit Carole Abescat. "Tout remonte, la blessure est plus forte. C'est un terrain de jeu là où pour nous, ça a été le basculement de notre vie et c'est assez douloureux."
"Cette course là, au milieu..."
La Française déplore également l'absence de manifestation en mémoire de son mari en marge de l’événement. "Un hommage nous aurait fait du bien, pour les respecter", assure-t-il. "On se bat depuis 13 ans maintenant pour obtenir réparation, on attend une reconnaissance de nos droits et évidemment, cette course, là au milieu, ça remue toute cette souffrance."
La course était d'autant plus douloureuse que le mari de Carole Abescat "avait ses posters dans sa chambre, il faisait beaucoup de moto", se souvient-elle. "C'est un milieu qu'on aimait beaucoup, c'est d'autant plus difficile de voir des gens passer sur les traces et faire comme s'il n'existait pas."