Le parquet belge a requis vendredi l'exécution du mandat d'arrêt émis par l'Espagne à l'encontre de Carles Puigdemont, le président catalan destitué, après l'organisation d'un référendum sur l'indépendance de la Catalogne le 1er octobre.
En exil en Belgique. Le dirigeant séparatiste catalan comparaissait vendredi au Palais de justice de Bruxelles, avec quatre autres anciens membres de l'exécutif régional, exilés comme lui en Belgique depuis fin octobre et qui refusent d'être remis à l'Espagne. Madrid exige l'extradition des cinq Catalans, accusés dans leur pays de "rébellion", "sédition" et "détournement de fonds".
Prochaine audience le 4 décembre. L'audience de vendredi, décrite comme "très sereine" par l'un des avocats, s'est terminée sans que le juge chargé du dossier ne rende sa décision. Une nouvelle audience a été convoquée le 4 décembre, pendant laquelle les avocats seront invités à plaider la cause des anciens dirigeants catalans. Les avocats ont prévenu qu'ils épuiseraient tous les recours possibles, en appel voire en Cour de cassation, si la demande de Madrid devait être satisfaite.
Madrid "se conformera". Le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy a affirmé vendredi qu'il se plierait à la décision de la justice belge sur l'exécution du mandat d'arrêt européen visant Carles Puigdemont. "Je fais confiance au pouvoir judiciaire et, par-dessus tout, je respecte et me conforme à ses décisions (...) Si nous commençons à remettre cela en question, je ne pense pas que nous serons sur la bonne voie", a répondu Mariano Rajoy à une question sur le sujet, en marge d'un sommet européen en Suède.