Un accord de paix entre le pouvoir en Centrafrique et les groupes armés qui contrôlent la majorité du territoire de ce pays a été signé mercredi à Bangui.
"Le premier effet de cet accord est la cessation de toute violence contre les civils", a affirmé le président centrafricain Faustin Archange Touadéra, sans dévoiler le contenu de l'accord qui restait encore inconnu en fin d'après-midi.
Les négociations parrainées par l'Union africaine et l'ONU. Les négociations de Khartoum, lancées le 25 janvier à l'initiative de l'Union africaine et de l'ONU, ont rassemblé les principaux chefs des groupes armés et une importante délégation gouvernementale. En Centrafrique, pays de 4,5 millions d'habitants en guerre depuis 2013, pas moins de sept accords de paix ont été signés en cinq ans, sans qu'aucun n'aboutisse au retour de la stabilité.
Ancienne colonie française classée parmi les pays les plus pauvres au monde, la Centrafrique est cependant riche en diamants, or et uranium. Les groupes armés, qui contrôlent de 70% à 80% du territoire, s'y affrontent pour le contrôle de ces richesses. Ils s'opposent régulièrement aux quelque 12.000 soldats et policiers de la Mission de l'ONU en Centrafrique (Minusca) qui tente en vain d'empêcher les violences.