TEL AVIV 1:44
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Wilfried Devillers (correspondant à Tel-Aviv) / Crédits photo : Alexi J. Rosenfeld / GETTY IMAGES EUROPE / Getty Images via AFP , modifié à
Les attaques du 7-Octobre ont bouleversé la société israélienne et un an après, les images des atrocités sont ancrées dans la mémoire collective. Selon une étude de l’université de Jérusalem, plus d’un demi-million d’Israéliens pourraient développer un syndrome de stress post-traumatique.

L'armée israélienne est en état d'alerte dimanche, par crainte d'attentats, à la veille du premier anniversaire de l'attaque du Hamas. Le 7 octobre 2023, le mouvement islamiste palestinien attaquait par voie terrestre, maritime et aérienne le sol israélien, prenant par surprise les autorités israéliennes, la population et le monde entier.

La date restera gravée dans l'histoire d'Israël comme l'une des journées les plus tragiques de son histoire : près de 1.200 victimes, 7.500 blessés et 250 personnes capturées et prises en otage. Partout en Israël, les images des atrocités sont désormais ancrées dans la mémoire collective

"J'ai tout perdu ce jour-là"

"C'est comme si on avait jeté une grenade dans ma vie. J'ai tout perdu ce jour-là." Le souffle court, la jeune femme s'appuie sur une canne. Elle vivait dans le kibboutz de Kfar Aza jusqu'au 7 octobre. Depuis, elle tente difficilement de se reconstruire. "Quelque chose c'est éteint en moi ce jour-là, je n'ai aucune idée de ce qui me pousse à me lever le matin, à rester en vie... Tout ce que je vois, ce sont des catastrophes", raconte-t-elle.

"Je pense toujours à un endroit où me cacher"

La jeune femme souffre de syndrome post-traumatique. Un jeune homme, rencontré par Europe 1, n'a pas vécu directement l'attaque du Hamas, mais il ne parvient tout de même plus à se sentir en sécurité. "Tu regardes toujours qui arrive derrière toi. Tu es aux aguets. Le sommeil bien plus léger qu'avant. Dès que j'entends une moto qui accélère, je pense que c'est une sirène d'alerte. Je pense toujours à un endroit où me cacher en cas d'alerte, de tirs, de roquettes" détaille-t-il.

Il est aussi difficile d'échapper aux images de l'horreur. "Parce que j'ai vu des vidéos de massacres. J'ai parfois des flash back en pleine journée. Alors maintenant, j'évite de regarder les infos, c'est une énorme source de stress. J'essaie autant que possible d'éviter d'avoir des pensées noires. J'espère un jour pouvoir tout oublier", glisse le jeune homme, les poings serrés.