Pro et anti-Trump s'affrontent à bonne distance devant le tribunal. 1:31
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Matthieu Bock, édité par Yanis Darras
L'ancien président Donald Trump a été inculpé de 34 chefs d'accusation ce mardi, accusé d'avoir voulu dissimuler des affaires embarrassantes lors de la campagne de 2016. Devant le tribunal, ses partisans, mais également ses opposants, s'étaient réunis pour clamer leur colère ou leur soutien. À l'image du reste de la société, l'affaire divise déjà les Américains.

En pleine campagne présidentielle, Donald Trump va devoir se dépêtrer d'une affaire complexe, à tiroirs multiples. L'ancien président des États-Unis, qui espèrent revenir à la Maison-Blanche en 2024, est visé par 34 chefs d'accusation, après que le grand jury new-yorkais a voté en faveur d'une inculpation au pénal pour le milliardaire. Sans surprise, l'ancienne star de téléréalité a plaidé non-coupable, et espère éviter un procès, qui pourrait avoir lieu au début de l'année prochaine.

"Une chasse aux sorcières"

Mais l'affaire divise déjà l'Amérique. Et devant le tribunal, pro et anti-Trump se sont réunis pour s'affronter, et soutenir chacun son camp, sous surveillance policière. À l'issue de l'audience, tous rangent leur drapeau et repartent la tête basse. Les fans de l'ancien président quittent le petit parc qui jouxte le tribunal en traînant les pieds, sonnés par son inculpation. 

"C'est la plus grande erreur qu'Alvin Bragg [le procureur de Manhattan, NDLR] et que les démocrates ont commis. Ils ont commis quelque chose de sale car ça leur reviendra en pleine figure", prévient un soutien de Donald Trump. "C'est vraiment une chasse aux sorcières ! Franchement, c'est un cirque ce qu'il s'est passé. C'est de l'argent public gâché. Ils l'ont chargé à mort sans raison", poursuit un autre sympathisant de l'ancien président des États-Unis. 

Fracture

Mais de l'autre côté du parc, séparé par des barrières, les anti-Trump affichent librement leur joie. "Je suis quand même un peu satisfait. C'est le commencement, le début d'une justice. C'était vraiment dur d'être Américain ces six dernières années", insiste une démocrate au micro d'Europe 1. "Trump a banalisé le fascisme aux États-Unis et je ne veux même pas imaginer où en serait le pays s'il était resté à la Maison-Blanche", poursuit sa voisine.

Et symbole de la fracture ancrée du pays, en sortant du parc, chacun repart dans son coin en prenant bien soin de ne pas croiser des membres de l'autre camp.