La Chine veut doubler sa production de semi-conducteurs et investit 74 milliards de dollars dans ce domaine. C’est bien plus que les États-Unis et l’Europe. Un projet stratégique pour le gouvernement chinois dans la bataille qui l’oppose aux États-Unis, Washington interdit en effet la vente de composants électroniques à la Chine. "Je pense que les États-Unis ont commencé à pratiquer une politique industrielle en matière de puces", raconte Morris Chang. Il est le fondateur de l’entreprise taïwanaise TSMC qui produit 90% des puces de nouvelle génération.
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La Chine absorbe 60% des semi-conducteurs produits dans le monde
"Et une partie de cette politique industrielle consiste à ralentir les progrès de la Chine dans le domaine des puces. Je n'ai vraiment rien à redire à cela. En fait, je dirais même que je la soutiens", ajoute-t-il. La Chine absorbe 60% des semi-conducteurs produits dans le monde et espère avec ses investissements devenir auto-suffisante d’ici à 2 ans. Reste un point noir, le manque de main-d’œuvre estimée en Chine à plus de 5 millions de personnes dans ce domaine.
Fin janvier, plusieurs fuites dans la presse américaine faisaient état d’un accord probable entre les États-Unis, le Japon et les Pays-Bas pour l’accélération des mesures visant à limiter les exportations et ainsi le développement chinois sur le segment des puces avancées.