En guise de bouffée d'optimisme pour entamer la nouvelle année, la capitale de la Chine Pékin s'est réveillé dimanche sous un épais brouillard toxique, avec une concentration de particules nocives 20 fois supérieure aux normes internationales, après le passage d'un nouveau nuage polluant dans le pays.
Une odeur âcre. Après un long épisode de pollution en décembre, la capitale chinoise était à nouveau recouverte ce 1er janvier d'une brume grisâtre à l'odeur âcre, qui limitait la visibilité à quelques centaines de mètres. Perdues dans le "smog", des enseignes lumineuses en haut des gratte-ciels semblaient flotter dans le vide, tandis que certains touristes se pressant autour de la Tour du tambour (monument emblématique du vieux Pékin) arboraient des masques respiratoires.
Le seuil maximal de l'OMS explosé. La concentration de particules de 2,5 microns de diamètre (PM 2,5) a dépassé dimanche matin 500 microgrammes par m3, selon les relevés de l'ambassade américaine rapportés par le site aqicn.org. Un taux très au-dessus du seuil maximal de 25 recommandé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour une exposition de 24 heures.
Le chauffage au charbon en cause. Cette pollution atmosphérique endémique provient principalement de la combustion du charbon utilisé pour le chauffage et la production d'électricité, dont la demande augmente durant l'hiver. La capitale reste néanmoins placée seulement en "alerte orange" à la pollution.