C’est une bonne nouvelle qui nous vient du plus gros pollueur de la planète. Selon une étude réalisée par l’économiste du climat Nicholas Stern et l’analyste Fergus Green et produite par la London School of Economics (LSE), les émissions de gaz chinois devraient atteindre leur pic en 2025, soit cinq ans plus tôt que prévu.
Les explications. Pour expliquer ces prévisions, les auteurs du rapport soulignent que la consommation de charbon par les Chinois a chuté en 2014 et au premier trimestre de 2015. Elle a, selon eux, atteint son "maximum structurel" et devrait se stabiliser au cours des cinq ans, tandis que le recours au gaz naturel se développe. Un basculement permis par des changements structurels de l'économie chinoise, mais aussi par les politiques publiques mises en oeuvre pour favoriser un développement plus durable et réduire les impacts environnementaux.
Les conséquences. L’impact de cette prévision est majeure. "Ce résultat suggère qu’il est de plus en plus probable que le monde évite un réchauffement mondial de plus de 2°C par rapport aux niveaux pré-industriels", se réjouissent les auteurs de l’étude.
Le contexte. Cette bonne nouvelle intervient alors que les Etats sont réunis jusqu’à jeudi à Bonn pour négocier un possible accord universel à Paris en décembre lors de la COP21. Ils ont pour difficile mission de limiter le réchauffement mondial à 2°C, seuil au-delà duquel la science annonce des impacts dévastateurs sur les écosystèmes comme sur les économies.