Le président colombien Juan Manuel Santos a déclaré lundi qu'un cessez-le-feu bilatéral avec la guérilla de l'Armée de libération nationale (ELN), annoncé plus tôt par la rébellion, entrera en vigueur le 1er octobre pour une durée de 102 jours renouvelable. Le cessez-le-feu bilatéral "entera en vigueur le 1er octobre prochain. Il aura une durée initiale de 102 jours, c'est-à-dire jusqu'au 12 janvier prochain et se renouvellera dans la mesure où il sera respecté, et si les négociations avancent sur les autres points", a déclaré le chef de l'État dans une allocution télévisée depuis le palais présidentiel à Bogota.
"Oui, cela a été possible". "Oui, cela a été possible ! Nous remercions toutes celles et tous ceux qui ont résolument appuyé les efforts pour parvenir à ce #CeseAlFuegoBilateral (Cessez-le-feu bilatéral)", a tweeté la délégation de l'Armée de libération nationale (ELN, guévariste), pour annoncer le cessez-le-feu bilatéral convenu entre le gouvernement colombien et la guérilla, en pourparlers de paix depuis février.
¡Sí se pudo! Agradecemos a todas y todos quienes apoyaron decididamente los esfuerzos para alcanzar este #CeseAlFuegoBilateralpic.twitter.com/DVUqcqLGmJ
— ELN Paz (@ELN_Paz) 4 septembre 2017
Dans le sillage du visite du pape. L'ELN, dernière guérilla active de Colombie, a ajouté sur un autre compte Twitter : "nous avons dit que la visite du pape François devait être une motivation supplémentaire pour accélérer la recherche d'accords, qui sont principalement destinés aux communautés qui souffrent des lamentables conséquences du conflit". "Une fois passés les jours de fête qui accompagnent la présence de François en Colombie, nous resterons déterminés à progresser vers une désescalade du conflit, jusqu'à ce que la Paix complète soit une réalité", a ajouté cette rébellion inspirée de la révolution cubaine et des idées du Che Guevara. Le pape François est en effet attendu en Colombie du 6 au 10 septembre.
Ce cessez-le-feu a été conclu dans le cadre du 3e cycle des négociations de paix menées entre le gouvernement du président colombien Juan Manuel Santos et l'ELN, depuis le 7 février dans la capitale de l'Equateur voisin. Le président Santos, prix Nobel de la Paix 2016 qui a signé en novembre un accord de paix historique avec les Farc, espère parvenir à une "paix complète" après un conflit de plus d'un demi-siècle qui a fait plus de 260.00 morts, plus de 60.000 disparus et plus de sept millions de déplacés.