Il y a quelques semaines, Jihadi John, de son vrai nom Mohammed Emwazi - un des bourreaux et principaux recruteurs de l’organisation Etat islamique - a été éliminé par un missile américain. C’est un commando de huit hommes - de la SAS, les forces spéciales britanniques - déposés en plein désert syrien, qui a rempli la mission. C’est le quotidien britannique Daily mail qui raconte, en détails le déroulement de l’opération.
Un commando caché dans des trous. A bord de buggies, les militaires se dirigent vers Raqqa, en parcourant cinquante kilomètres, de nuit, à travers le désert. Puis à six kilomètres de la "capitale" de Daech, les hommes s’arrêtent et creusent des trous pour se cacher. Ils y restent toute la journée et préparent des nano-hélicoptères.
Ces appareils sont une sorte de drone de 450 grammes chacun, équipé de caméra infrarouge et qui se pilote à distance. Le premier appareil décolle vers 19 heures pour aller filmer une maison de six étages dans le centre de Raqqa, où se cacherait Jihadi John.
Cet homme est une cible très importante. Jihadi John est connu pour être l’un des pires geôliers de l’EI , mais aussi un important recruteurs de jeunes européens qu’il forme et renvoie ensuite commettre des attentats dans leur pays. C’est lui, aussi, qui a égorgé des journalistes américains et japonais, des humanitaires britanniques, mais aussi abattu d’une balle dans la tête un otage russe.
Des images en direct et un missile. Vers 00h20, l’un des drones britanniques finit par localiser un groupe d’hommes qui sort du bâtiment. Les militaires, depuis leur cachette, reçoivent en direct les images filmées et identifient formellement l’homme recherché.
Le mot d’ordre est donné : un drone de combat américain tire un missile contre sa voiture. Jihadi John est tué. Le commando britannique, lui, repart, en sens inverse et quitte la Syrie en hélicoptère. La mission aura duré moins de 24 heures.