Classé parmi les fugitifs les plus recherchés au monde, le financier présumé du génocide rwandais Félicien Kabuga a été arrêté samedi matin près de Paris après vingt-cinq ans de cavale, ouvrant la voie à un procès devant la justice internationale.
Après des années de traque et plusieurs arrestations manquées, Félicien Kabuga, 84 ans, vivait sous une fausse identité dans un appartement à Asnières, dans les Hauts-de-Seine. Recherché sur toute la planète, il faisait même l'objet d'une récompense : cinq millions de dollars avaient promis les Américains en 2002 pour toute information permettant sa capture.
>> LIRE AUSSI - Génocide rwandais : l’armée française veut laver son honneur
Samedi matin, à 6h30, ce sont les gendarmes de l'Office central de lutte contre les crimes contre l'humanité qui l'ont interpellé avec l'appui du groupe d'observation et de surveillance francilien et un peloton d'intervention de la garde républicaine.
Plusieurs services de police mobilisés à travers le monde
C'est grâce à la coopération entre les polices belge, anglaise, Europol et Interpol qu'il a pu être localisé, 26 ans après le génocide rwandais. Il va maintenant devoir faire face à la justice pénale internationale qui l'accuse d'avoir organisé des massacres, incité à en commettre et d'avoir financé et armé des milices.
La procédure française est désormais enclenchée pour pouvoir le remettre dès que possible aux Nations Unies afin qu'il puisse être jugé, probablement à Arusha, en Tanzanie.