Conquête spatiale : trois taïkonautes ont rejoint le «Palais céleste», la station chinoise

Shenzhou-14
Les trois taïkonautes sont partis dimanche pour le "Palais céleste", la station spatiale chinoise. © LI XIN / XINHUA / XINHUA VIA AFP
  • Copié
Sébastien Le Belzic (à Pékin), édité par Solène Leroux
Décollage et arrimage réussis pour la mission Shenzhou-14. La fusée Longue-Marche a quitté sans encombres son pas de tir en plein désert de Gobi. Sept heures plus tard, l'équipage a pu rejoindre la station spatiale Tiangong, qui signifie "Palais céleste". Leur mission doit durer six mois.

Le régime chinois poursuit son rêve de conquête spatiale. Trois astronautes chinois, des taïkonautes, sont partis dimanche pour le "Palais céleste". C'est le nom de cette station spatiale qui en dit long sur les ambitions de la Chine. Décollage et arrimage réussis pour la mission Shenzhou-14. La fusée Longue Marche-2F a quitté sans encombres son pas de tir en plein désert de Gobi, arrachant du sol le vai. Sept heures plus tard, l'équipage, composé de trois taïkonautes dont une femme, a pu rejoindre la station spatiale Tiangong, "Palais céleste" en mandarin. Pendant six mois, Liu Yang (43 ans), par ailleurs première femme chinoise dans l’espace en 2012, Chen Dong (43 ans) et Cai Xuzhe (46 ans) vont assembler les dernières pièces de ce géant.

Objectif : que la station soit occupée en permanence

"Après l'amarrage, leur mission consiste à installer les modules des deux laboratoires dans la station", explique Jia Shijin, l'un des concepteurs de cette station, au micro d'Europe 1. "Pendant leur séjour en orbite, ils devront mettre en place différents éléments et recevront plusieurs cargaisons. C'est une mission très lourde, certainement la plus importante jamais réalisée jusqu'ici", assure-t-il.

Pour la première fois, deux équipages chinois se passeront le relais en orbite dans la station. Une étape qui doit permettre à Tiangong d'être occupée en permanence, tout comme la Station spatiale internationale dont la Chine a été exclue par la Nasa. Depuis, elle a tout misé sur ce programme ambitieux, géré par l'armée, qui comprend notamment des missions vers Mars et vers Jupiter, mais aussi du tourisme spatial.