Le groupe pétrolier et gazier français Total s'est attiré les foudres d'Israël après avoir estimé qu'il était trop compliqué d'y investir, selon un article du Financial Times paru lundi. Le PDG de Total Patrick Pouyanné juge qu'il est trop "complexe" d'investir en Israël malgré les importants gisements gaziers du pays, selon des propos rapportés par le quotidien britannique. "Nous aimons les situations complexes... jusqu'à un certain point. Soyons clairs", affirme-t-il.
Un "boycott" sous l'influence de Téhéran. "Nous allons envisager une réaction car il est totalement inacceptable de boycotter" Israël, a répondu le ministre israélien de l'Énergie, Yuval Steinitz, également cité dans le Financial Times. Les entreprises qui refusent d'investir en Israël ont "des décennies de retard" et sont soumises à la "tyrannie et à la dictature" de l'Iran, estime-t-il.
Total très présent dans la région. Israël bénéficie de ressources de gaz naturel en mer, avec le gisement Tamar, exploité depuis 2013, et l'important gisement Leviathan. Total a une présence très limitée en Israël mais est en revanche très actif dans plusieurs pays de la région. Le groupe a été contraint l'an dernier de renoncer à un important projet gazier en Iran en raison du retour des sanctions américaines contre ce pays.