L'Arabie saoudite, deuxième producteur de pétrole mondial, a beaucoup à perdre dans la transition énergétique que doit impulser le futur accord de Paris sur le climat, et se retrouve accusée de vouloir limiter sa portée pour retarder le crépuscule de l'or noir.
Les plus grandes réserves connues de pétrole. "Pendant longtemps, l'Arabie saoudite n'a pas été en première ligne dans ces négociations, mais là ils bloquent à peu près sur tous les sujets", affirme Pascal Canfin, expert auprès du World resources institute. "Ils essaient d'affaiblir l'accord pour qu'il affecte le moins possible leur économie", renchérit Harjeet Singh, de l'ONG Action Aid, car "ils ont tout à perdre et pas grand-chose à gagner". Le royaume saoudien tire l'essentiel de son produit intérieur brut des exportations de pétrole et est assis sur les plus grandes réserves connues de pétrole.
Abandonner les énergies fossiles. Les scientifiques ont estimé que la plupart des réserves d'énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz) devront être laissées dans les sous-sols pour limiter la hausse de la température mondiale en dessous 2°C, l'objectif poursuivi par tous les 195 pays participant aux négociations sur le climat.