Une cour d'appel sud-coréenne a confirmé lundi la culpabilité de l'héritier de l'empire Samsung Lee Jae-Yong, jugé pour corruption, mais ramené sa condamnation à une peine de prison avec sursis et ordonné sa libération immédiate.
Condamné à cinq ans de prison. Vice-président de Samsung Electronics et fils du président du groupe Samsung, Lee Jae-Yong avait été condamné en août à cinq ans de prison, notamment pour corruption, abus de bien sociaux ou encore parjure dans le retentissant scandale qui a entraîné la destitution de l'ex-présidente sud-coréenne Park Geun-Hye.
L'affaire tournait autour de paiements qui avaient été faits par Samsung à la confidente de l'ombre de Park Geun-Hye, Choi Soon-Sil, dont le parquet soutenait qu'ils visaient à acheter des faveurs politiques du gouvernement. Mais la cour d'appel a fait tomber plusieurs des infractions dont avait été reconnu coupable Lee Jae-Yong, et commué la peine d'emprisonnement qui lui restait à purger en une peine de deux ans et demi de prison avec sursis. "Park Geun-Hye et Choi Soon-Sil devraient être considérés comme les principaux acteurs de ce scandale", selon la décision de la cour lue par un de ses juges.
D'autres peines allégées. Les peines de quatre autres cadres de Samsung Electronics qui avaient été condamnés en même temps ont également été allégées. Et deux d'entre eux qui avaient écopé de prison ferme s'en tirent désormais avec du sursis.
6,6 millions d'euros. La justice avait en première instance estimé que Samsung avait versé un total de 8,9 milliards de wons (6,6 millions d'euros) pour acheter le soutien du gouvernement à la passation générationnelle du pouvoir au sommet du groupe à la suite de la crise cardiaque du père de Lee Jae-Yong en 2014. Mais le parquet, qui avait requis 12 ans de prison et estimé trop clémente la condamnation en première instance, avait fait appel de cette décision.