L'Italie compte déjà 152 cas de nouveau coronavirus depuis la découverte de foyers autochtones, a annoncé dimanche dans un nouveau bilan le chef de la Protection civile, Angelo Borrelli. Selon le décompte, ces cas, qui incluent deux personnes décédées entre vendredi et samedi, sont au nombre de 89 en Lombardie (dans la région de Milan), 25 en Vénétie (dans la région de Venise), 9 en Emilie Romagne (autour de Bologne), 6 dans le Piémont (près de Turin) auxquels s'ajoutent 3 dans la région de Rome (le Latium), qui sont des cas où le virus a été contracté hors d'Italie.
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D'autres résultats attendus
Le chef de la protection civile a ajouté que plus de 3.000 tests de détection du Covid-19 ont été effectués ces derniers jours et qu'au moins une partie des résultats est attendue "dans l'après-midi" de dimanche. Angelo Borrelli a également souligné que pour le moment, "les structures sanitaires n'ont pas réussi à trouver le patient zéro", déclencheur de l'épidémie en Italie. Par conséquent, "il est difficile de prévoir l'ampleur de la diffusion (de l'épidémie)", a-t-il indiqué, estimant que "l'unique mesure valable à adopter a été de fermer les territoires" concernés.
Le gouvernement italien a mis en quarantaine samedi soir deux zones de Lombardie (autour de la ville de Codogno) et Vénétie, un village près de Padoue pour essayer de contenir cette épidémie de Covid-19, sans précédent jusqu'à présent en Europe. Le chef de la protection civile a ajouté que des milliers de lits sont prêts, dans des structures militaires ou des hôtels, pour accueillir éventuellement des personnes mises en quarantaine ou malades.
"Faire davantage attention à ceux qui arrivent de l'étranger"
Plus tôt dans la journée, le président de la région Lombardie, Attilio Fontana, avait réclamé "des contrôles accrus aux frontières". Il faut "plus d'attention (aux frontières) comme cela aurait dû être fait quand nous l'avions demandé", a-t-il indiqué à la chaîne de télévision Sky TG24. Attilio Fontana, qui est membre de la Ligue (extrême-droite) de Matteo Salvini, parti d'opposition au gouvernement, a précisé ne pas vouloir provoquer "une polémique" mais qu'il fallait "faire davantage attention à ceux qui arrivent de l'étranger".
En Vénétie, des tests effectués sur des ressortissants chinois qui fréquentaient le même bar du village de Vo' Euganeo que le maçon italien de 77 ans, première victime italienne (et européenne) sur le continent, se sont avérés négatifs, jusqu'à présent.