Quand le football s'entremêle à la géopolitique. Alors que la France et le Maroc s'affronteront en demi-finale de Coupe du monde de football au Qatar ce mercredi, la ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, s'affaire déjà à préparer la future visite d'Emmanuel Macron dans le pays du Maghreb. Mais la tâche s'annonce difficile du fait de nombreux différents entre les deux puissances depuis de nombreuses années, à commencer par l’épineux sujet des visas. En septembre 2021, Paris a décidé de diviser par deux le nombre de permis d’entrer accordés aux Marocains.
Un nouvel ambassadeur pour apaiser les tensions ?
La mesure a vite été qualifiée d’injustifiée par Rabat et d’humiliante par plusieurs organisations humanitaires. Humiliante, c’est aussi comme cela qu’a été perçue l’enquête ouverte en 2014 par la justice française sur les accusations de torture à l’encontre d’Abdellatif Hammouchi, alors patron du contre-espionnage marocain. Et les incidents diplomatiques empoisonnent les discrètes tentatives de rapprochement entre Paris et Rabat. Dernier en date : l’affaire Pegasus.
Pour rappel, il s'agissait de soupçons d’espionnage des services marocains sur près d'un millier de téléphones Français, dont celui d’Emmanuel Macron. Au cœur de ce désamour franco-marocain, il y a aussi ces critiques régulières à l’encontre du président français, perçu comme trop proche du voisin algérien.
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Seul signe d’une possible reprise du dialogue, un ambassadeur français devrait à nouveau prendre ses quartiers à Rabat. Christophe Lecourtier, actuel directeur général de Business France, a reçu ses agréments la semaine dernière des autorités marocaines.