C'était le dernier vestige de la politique "zéro covid", adoptée par la Chine. La quarantaine obligatoire en entrant en Chine prendra fin le 8 janvier prochain. Désormais, seul un test négatif de moins de 48 heures suffira. Une décision qui interroge, alors que le pays connait une épidémie de Covid-19 qui est hors de contrôle, depuis la levée de toutes les restrictions il y a quelques semaines.
Un virus qui circule
Car la Chine n'est pas épargnée par le variant Omicron, qui se transmet plus rapidement que la souche originelle. Mais dans un pays de près d'1,4 milliard d'habitants, la circulation du virus crée de nombreux variants. Près de 130 ont déjà été identifiés par les scientifiques chinois. La crainte : l'apparition d'un nouveau variant, plus virulente.
"À terme, si de nouveaux variants se développaient, différents des familles de variants connus jusqu'à présent, alors on pourrait imaginer le pire", explique au micro d'Europe 1 le professeur Didier Pittet. Conséquence directe, "les pays limitrophes qui n'ont pas eu la chance d'avoir une couverture vaccinale optimale pourraient en souffrir", juge l'épidémiologiste.
Pas de risque... pour le moment
Si la situation ne présente pas de danger pour les Européens, notamment "car les populations sont vaccinées avec des très bons vaccins", les scientifiques surveillent néanmoins l'évolution de l'épidémie. En revanche, Didier Pittet s'inquiète pour les personnes non vaccinées, en cas d'apparition d'un nouveau variant qui remplacerait Omicron.
En France, entre 4 et 6 millions de personnes n'ont pas encore reçu au moins une dose d'un vaccin anti-covid.