La Chine se rouvre au monde. Plus de quarantaine à l'entrée dans le pays, ce qui signifie que les Chinois, bloqués depuis trois ans, peuvent à nouveau voyager. À l'international, on s'inquiète de l'arrivée de nouveaux variants. Pas de restriction pour le moment au niveau européen, mais les États-Unis, l'Italie, le Japon mettent en place des mesures spéciales pour les touristes chinois.
Les Chinois sont soulagés surtout de pouvoir enfin voyager, quitter la Chine, cette grande muraille sanitaire derrière laquelle ils sont enfermés depuis trois ans. À Pékin, on comprend les mesures prises par certains pays étrangers.
"C'est normal"
"Je peux comprendre ces politiques de dépistage, car on a beaucoup de cas positifs ici. Le taux d'infection est assez haut parmi la population. Donc je pense que ces pays prennent pour cible des voyageurs qui ont été dans des zones à risques", explique une habitante. "Les règles applicables aux voyageurs en provenance de Chine sont normales. Si nous voulons aller à l'étranger, nous devons les accepter. Il n'y a pas d'autre choix", ajoute un autre.
Par contre, du côté du gouvernement, on parle de "discrimination". Il faut dire que pour ce qui concerne ces tests obligatoires pour l'arrivée au Japon, en Inde, à Taïwan ou aux États-Unis, il ne s'agit pas des meilleurs amis de la Chine.
Donc, il y a le sentiment effectivement d'un traitement politique. "La Chine est convaincue que les mesures de prévention doivent être scientifiques et appropriées. Elle doit traiter les citoyens de tous les pays sur un pied d'égalité et ne doit pas affecter les échanges normaux", explique Wang Wenbin, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
Mais la réalité, c'est quand même que la Chine a appliqué pendant trois ans des quarantaines obligatoires à l'arrivée, allant jusqu'à trois semaines, et toujours huit jours actuellement, en tout cas jusqu'au 8 janvier.