L'Europe aussi pense aux vacances, malgré le Covid. La Commission européenne semble bien décidée à préparer le retour des touristes étrangers au sein de l'Union européenne pour cet été. Il y aura donc - peut-être - à nouveau des Américains à la Tour Eiffel ou des Japonais au château de Chambord. Cela fait plus d’un an que l’Union européenne a fermé son territoire aux touristes du reste du monde. Mais Bruxelles a estimé lundi qu’il était désormais temps de rouvrir les portes. Objectif : relancer l’industrie touristique et faire en sorte que les Européens puissent également voyager à nouveau, sur le principe de la réciprocité.
Deux catégories de touristes pourront revenir
La réouverture ne sera toutefois pas sans limites. Deux catégories de visiteurs pourraient redécouvrir le Vieux continent : ceux qui ont reçu leurs deux doses d’un vaccin validé par l'Union europénne (ou une seule dose pour le vaccin de Johnson & Johnson) et ceux qui viennent d’un pays épargné, c'est-à-dire qui enregistre moins de 100 contaminations pour 100.000 habitants, sur deux semaines. Cela correspond à quatre fois moins que la moyenne européenne actuelle.
Pour les voyageurs vaccinés, ils devront l'avoir été depuis au moins 14 jours. Les Etats membres pourraient également étendre cette autorisation aux personnes vaccinées avec un sérum bénéficiant d'une homologation d'urgence par l'OMS. L'autorisation à voyager dans l'UE ne signifie pas pour autant une entrée sans autres mesures de prévention : les touristes pourraient toujours se voir imposer par les Etats de destination un test, voire une quarantaine, a-t-on précisé de source européenne.
"D’abord s’assurer que les restrictions soient levées entre pays européens"
La Commission européenne vise un retour de ces touristes pour début juin. Mais les Etats membres auront bien sûr le dernier mot. "Sur le principe, on est ok mais il faut d’abord s’assurer que les restrictions soient levées entre pays européens", commente un diplomate auprès d'Europe 1. Reste enfin le risque de nouveaux variants. Pour y faire face, Bruxelles propose un mécanisme plus rapide de coordination entre les 27 afin d’être sûr que tout le monde bloque les arrivées en provenance d'un même pays en même temps en cas de besoin.
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L'UE prépare par ailleurs la mise en place d'un certificat sanitaire européen, qu'elle souhaite opérationnel avant la fin juin, pour faciliter la reprise de la libre circulation entre les pays européens. Le dispositif prévoit la reconnaissance de certificats émis par des pays tiers, qui doivent répondre à certaines exigences, notamment pour en attester l'authenticité.