Le 24 juillet 2014, au Mali, 116 personnes dont 54 Français trouvaient la mort dans le crash d'un avion d'Air Algérie qui reliait Ouagadougou au Burkina Faso à Alger. Si les restes des victimes qui avaient été authentifiées ont été rendus aux proches, les restes non identifiés, eux, ont connu un sort bien différent, rapporte mercredi Le Figaro. Ils ont été enterrés au Mali, sans que les familles ne soient prévenues.
Un déplacement impossible. Alors que les proches avaient demandé qu'une stèle soit érigée au Burkina Faso pour les restes non identifiés, ils ont appris le 20 janvier que ces derniers avaient été enterrés le 29 mai 2015 au cimetière de Hamdallaye, à Bamako, au Mali, répartis dans dix cercueils. "Si nous l'avions su, ne serait-ce que quelques jours auparavant, nous aurions fait le déplacement", rapporte au Figaro Suzanne Aillot, vice-présidente de l'association AH 5017 Ensemble, qui a perdu son fils dans le drame.
La nouvelle a été un choc pour les proches des disparus, d'autant plus que leur demande de récupérer les restes date de novembre 2014. Et si les autorités maliennes leur avaient bien signifié un refus tout en exprimant leur souhait de les inhumer au Mali, les proches n'ont jamais été prévenus d'une quelconque date pour l'enterrement.
"Je n'ai pu enterrer que trois dents". Sandrine Tricot, qui a perdu son mari dans le crash, déplore auprès du quotidien l'attitude du Mali dans cette affaire : "on ne nous a laissé aucune chance d'être présents le jour de cette inhumation, aucune chance de pouvoir nous recueillir. Moi je n'ai pu enterrer que trois dents de mon mari, trois dents ! Tout le reste de son corps est là-bas. Mais où ?".