Crise franco-algérienne : «D’une certaine façon, oui on a atteint un point de non-retour», estime Xavier Driencourt
Invité d'Europe 1 Matin week-end, Xavier Driencourt, ex-ambassadeur à Alger, revient sur les derniers développements de la crise entre Paris et Alger. Si pour lui, un point de non-retour a, d'une certaine façon, été franchi, il faudra tout de même se réunir de nouveau autour de la table.
L'apaisement aura été de courte durée. Après la visite du chef de la diplomatie française à Alger début avril, Jean-Noël Barrot avait annoncé une "nouvelle phase" entre Paris et Alger. Mais l'arrestation de trois ressortissants algériens à Paris a de nouveau tendu les relations entre les deux pays. S'en est suivie l'expulsion de part et d'autre de 12 diplomates. La France appliquant le principe de réciprocité.
"La crise n'a jamais été aussi grave"
La crise connaît un nouveau pic et les deux partis semblent au bord de la rupture, au point d'atteindre un point de non-retour ? "D'une certaine façon oui. En tout cas, la crise n'a jamais été aussi grave", répond dans Europe 1 Matin week-end Xavier Driencourt, ex-ambassadeur à Alger (2008-2012 et 2017-2020).
"Mais de toute façon, il faudra bien qu'on se remette autour de la table d'une façon ou d'une autre", prévient également le diplomate. Comment ? En laissant "le temps au temps" : "Laissons passer l'orage, il faudra bien se mettre à nouveau autour de la table pour discuter des sujets contentieux, des difficultés, de Boualem Sansal évidemment."