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Crise du Golfe : L'émir du Qatar accuse les pays du blocus de vouloir un "changement de régime"

Europe1 .fr avec AFP - Mis à jour le . 1 min
émir du Qatar crédit : AFP PHOTO / QNA / KUNA
Cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani a déclaré sur une chaîne américaine que ses voisins veulent un changement de régime © AFP PHOTO / QNA / KUNA

L'émir du Qatar assure que ses voisins cherchent à pousser le pays pétrolier à changer de régime en imposant un blocus depuis plusieurs mois. 

Cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, l'émir du Qatar , a explicitement accusé les quatre pays ayant déclenché un blocus économique et politique contre son pays en juin de tenter de renverser son régime, dans une interview à la chaîne américaine CBS diffusée dimanche.

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Une tentative de changement de régime ? "Ils veulent un changement de régime, c'est évident", a déclaré l'émir dans l'émission 60 Minutes. "L'histoire nous enseigne qu'ils ont déjà essayé, en 1996, quand mon père est devenu émir. Et ces dernières semaines, ils ont recommencé de façon évidente".

Jusqu'à présent, Doha n'accusait pas explicitement ses voisins de tentative de changement de régime. Mais ces dernières semaines, a dit l'émir à CBS, "ils disent dans les médias que ce régime devrait être plus acceptable pour ses voisins". "Ils veulent dire que nous devrions les suivre, au lieu d'être indépendants. C'est ce qu'ils veulent dire, c'est ce qu'ils veulent", a-t-il insisté.

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Un blocus depuis plusieurs mois. Le Qatar n'a plus d'accès terrestre au reste du monde depuis le 5 juin dernier, quand l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, Bahreïn et l'Égypte ont rompu leurs relations avec le pays, provoquant une importante crise diplomatique dans le Golfe.

Ils lui ont imposé des sanctions économiques, notamment l'arrêt des liaisons aériennes , maritimes et terrestres, forçant le Qatar à développer de nouvelles voies d'approvisionnement par les airs ou les mers, ainsi qu'à rechercher de nouveaux soutiens diplomatiques. Les quatre pays l'accusent de soutenir des groupes islamistes radicaux et d'être trop proche de l'Iran.