La banque catalane CaixaBank, troisième banque espagnole, a confirmé mardi qu'elle avait été poussée à décider de transférer son siège social hors de Catalogne par des retraits provoqués par la crise politique, sans en préciser le montant. La décision, prise cinq jours après le référendum d'autodétermination interdit du 1er octobre, "répondait à une situation technique d'intranquillité de notre clientèle. L'impact de ces journées a été négatif sur les dépôts", a déclaré le directeur général de la banque Gonzalo Gortazar, lors d'une conférence de presse à Valence, où a été transféré le siège social en remplacement de Barcelone. L'impact a été "modéré", a souligné Gonzalo Gortazar, refusant de donner un montant.
Montrer la "solidité" de la CaixaBank. L'objectif du changement de siège social était de montrer que "la solidité de CaixaBank se maintiendrait dans n'importe quel scénario, et que nous resterons toujours dans le cadre de la zone euro", alors que les dirigeants séparatistes de Catalogne menacent de déclarer l'indépendance, a-t-il expliqué. L'objectif de la banque est de conserver la possibilité, cruciale pour son activité, de se financer auprès de la Banque centrale européenne (BCE), a ajouté Gonzalo Gortazar.
Un transfert temporaire ? Une fois prise, la décision de transférer le siège social hors de Catalogne, "l'impact (sur les dépôts) s'est d'abord arrêté, puis s'est inversé", a affirmé le banquier, toujours sans donner de chiffres. A un journaliste lui demandant si le changement de siège était temporaire, il a répondu : "si le conseil d'administration avait voulu dire que le transfert était temporaire, il l'aurait dit, et il n'a rien dit." Interrogé sur d'éventuelles pressions politiques, Gonzalo Gortazar a affirmé que la décision était "uniquement la nôtre".