Lundi soir, dans une allocution, le président russe a annoncé la signature des accords "d'amitié et d'entraide" avec ces territoires. Une décision fermement condamnée par la communauté internationale, et par le président français, qui a sollicité dans la foulée une réunion d'urgence du Conseil de sécurité des Nations unies et appelé à des sanctions. Mais du côté de la diplomatie française, on a déjà planché toute une partie de la nuit pour établir une liste de sanctions envers la Russie. Liste qui sera dans le courant de la journée transmise à la Commission européenne qui pourra ensuite l’amender.
Des entités commerciales et des individus de nationalité russe visés
Selon les informations obtenues par Europe 1, cette liste vise des entités commerciales ainsi que des individus de nationalité russe considérés comme responsables de la décision de Moscou. "La Russie doit payer le prix de ses décisions", a commenté lundi soir un haut diplomate. Selon lui, l’Europe doit marquer le coup pour rester crédible aux yeux de Vladimir Poutine.
Mais cette riposte doit être proportionnée. "On pourrait être dans une situation bien pire avec une décision militaire d’envahissement", a poursuivi un conseiller du président. Dans ce scénario, les sanctions promises seraient alors massives.
De premières sanctions annoncées ce mardi après-midi
Celles qui vont être annoncées dans les toutes prochaines heures sont beaucoup plus légères. Mais elles sont censées être suffisamment dissuasives pour que Vladimir Poutine s’en tienne aux territoires séparatistes du Donbass. Et que l’envie de marcher sur Kiev lui soit retirée.
L'Union européenne (UE) va décider ce mardi de premières sanctions contre la Russie, a annoncé ce matin le chef de la diplomatie de l'UE Josep Borrell. Ce dernier a indiqué avoir convoqué un "conseil d'urgence des Affaires étrangères que la France va organiser ici même à Paris après la réunion". "Cet après-midi le Conseil va décider des sanctions qu'on va prendre (....) il faut agir vite et vite, ça veut dire cet après-midi, ici à Paris", a-t-il précisé, estimant que ces sanctions seraient adoptées "à l'unanimité".