Le pays avait déjà beaucoup fait parler de lui ces dernières semaines. En pleine prise de conscience européenne de l'ampleur du défi qu'offre la crise migratoire au continent, la Hongrie avait fermé les liaisons internationales de la gare de Budapest puis forcé les migrants qui prenaient le train pour l'Autriche à s'arrêter dans un camp de réfugiés de fortune. A ce moment, la politique de Viktor Orban, le très populiste chef du gouvernement hongrois, avait été décriée, alors que 5.800 migrants sont rentrés dimanche dans le pays, un record.
Conséquence logique de l'individualisme des Etats-membres européens. Lundi, dans le sillage de l'Allemagne et de l'Autriche qui ont déjà fermé leur frontière, la Hongrie a elle aussi annoncé qu'elle fermait le principal passage à la frontière serbe. Une conséquence des décisions prises par ses voisins puisque le gouvernement craint de devenir non plus un pays de transit mais d'accueil pour les migrants de passage. Pas sûr que cela contribue à améliorer l'image du pays, déjà sérieusement écornée après le croche-pied d'une journaliste à un migrant qui portait dans ses bras son enfant.