Une cyberattaque a visé mardi des banques et entreprises ukrainiennes, provoquant des dysfonctionnements, a annoncé la banque centrale d'Ukraine dans un communiqué. À cause de cette attaque, les passagers du métro de Kiev ne pouvaient pas payer en carte bancaire et des banques ukrainiennes devaient mettre en pause certains des services proposés à leurs clients. "La Banque nationale d'Ukraine a signalé aux banques et aux autres agents du marché financier une attaque informatique externe menée aujourd'hui contre les sites des banques ukrainiennes et d'entreprises publiques et commerciales", selon ce communiqué.
Des services bancaires limités pour les clients. À la suite de ces attaques, "les banques éprouvent des difficultés à prendre en charge leurs clients et faire des opérations bancaires", a ajouté la banque centrale d'Ukraine (NBU). "Tous les participants du marché financier ont pris des mesures pour renforcer leur sécurité et contrecarrer ces cyberattaques", a ajouté la NBU, qui "ne doute pas que les infrastructures bancaires savent se défendre contre les cyberattaques." Plusieurs banques ont confirmé une attaque informatique contre leurs services. La banque Oschadbank a ainsi indiqué dans un communiqué "être contrainte de recourir à des services limités pour ses clients". Le métro de Kiev indiquait, sur sa page Facebook, ne pas pouvoir accepter de paiements en carte bancaire à ses guichets à cause d'"une cyberattaque".
La technique du "ransomware". Cette attaque a utilisé le virus Petya.A, un "ransomware" (un rançongiciel), a affirmé l'entreprise ukrainienne Novaïa Potchta, qui "est temporairement dans l'incapacité de fournir des services à ses clients". Ni la NBU, ni les entreprises touchées n'ont indiqué l'origine de l'attaque informatique. Kiev a déjà accusé des personnes ou groupes proches du gouvernement russe d'être à l'origine de cyberattaques visant leurs sites officiels. Mardi, le géant russe du pétrole Rosneft s'est dit lui aussi mardi victime d'une "puissante attaque informatique" visant ses serveurs. Mais aucun lien n'est avéré entre ces cyberattaques.