La légende dit qu'elle a été la plus belle de toutes les reines d'Egypte - son nom signifie : "la parfaite est arrivée" - elle fut en tout cas l'une des plus puissantes, et à l'apogée de l'Egypte antique. Néfertiti, l'épouse d'Akhenaton, l'un des derniers rois de la 18eme dynastie, va peut-être livrer un de ses secrets. Un archéologue britannique affirme, en effet, près de trois millénaires et demi après sa mort, avoir localisé sa tombe.
"Si j'ai raison…". "Si j'ai tort, j'ai tort. Mais si j'ai raison ce serait potentiellement la plus grande découverte archéologique jamais faite", a confié Nicholas Reeves à The Economist. Sa découverte, cet archéologue britannique l'a faite en analysant des photos haute définition (consultables en ligne par tous) des peintures qui recouvrent les murs de la tombe de Toutânkhamon, supposé fils ou beau fils de Néfertiti. Or, d'après ses observations la texture des murs change dans deux endroits de la pièce. Il a aussi détecté des microfissures à ces emplacements, des passages retouchés selon lui. Sa thèse ? L'une des portes secrètes mène à une pièce recélant des objets tandis que l'autre débouche sur le tombeau de Néfertiti.
Les raisons d'y croire. "Chaque élément en soi n'est pas concluant mais considérés ensemble, ma conclusion est difficile à écarter", a fait valoir Nicholas Reeves. Le mur qui cacherait le passage vers la tombe de Néfertiti est décoré de scènes religieuses. Pour le chercheur, elles seraient destinées à protéger la chambre mortuaire derrière.
Sa thèse a été accueillie par les archéologues avec enthousiasme ou circonspection mais aucun ne l'a formellement rejeté. Reste désormais à transformer la découverte digitale en découverte concrète.