Les obsèques du prince Philip, décédé vendredi à 99 ans, auront lieu samedi prochain au château de Windsor et en petit comité à cause du Covid-19. L'événement n'en restera pas moins une réunion de famille importante pour la couronne britannique. Car le prince Harry sera bel et bien là, lui qui avait critiqué la famille royale avec son épouse, Meghan Markle, lors d'une interview accordée à la célèbre animatrice de télévision Oprah Winfrey. Dans cette interview, le couple accusait notamment un membre de la famille royale de racisme pour s'être enquis de la couleur de peau qu'aurait leur bébé à la naissance.
"Ce genre de tragédie aide à ressouder les famille"
Désormais, l'espoir d'une réconciliation se fait sentir dans l'opinion et les médias britanniques. L'ancien premier ministre John Major en a ainsi fait l'écho sur le plateau de la BBC. "Si (Harry) n'était pas venu des États-Unis, cela aurait envoyé un tout autre message", a-t-il estimé. "Mais, idéalement, ce genre de tragédie aide à ressouder les famille, donc on espère. Le pays a besoin d'union après tout ce qu'on vit avec le Covid et la sortie de l'Europe." Cet avis était partagé par de nombreux anonymes qui continuaient de se presser devant Buckingham Palace dimanche, comme l'a constaté Europe 1. Ces derniers espéraient que le fossé qui s'est creusé entre Harry et son frère William, ainsi que son père, le prince Charles, puisse ainsi être comblé.
"Pas de show à la Oprah Winfrey !"
Mais d'autres gardaient l'interview avec Oprah Winfrey en travers de la gorge. "S'il revient de manière privée, ça le regarde. Mais pas de bazar !" avertissait une retraitée croisée par Europe 1 à propos d'Harry. Elle promettait de guetter son état d'esprit lorsque ce dernier entrera dans la chapelle St George pour les funérailles. "Il ne doit pas voler l'attention. Cette cérémonie, c'est pour soutenir la reine. Pas de show à la Oprah Winfrey", abondait une autre.
Samedi, le prince Charles avait déjà esquissé cette union sacrée de la famille royale en adressant un message ému à son "cher papa", le prince Philip, avec qui les relations étaient pourtant froides. Le prince Andrew a aussi œuvré en ce sens, en donnant des nouvelles d'Elisabeth II dimanche. "Elle dit ressentir un vide immense dans sa vie. Mais nous, sa famille, nous sommes en train de nous rallier autour d'elle pour la soutenir", a-t-il déclaré. Au Royaume-Uni, nul doute en tout cas que l'image d'Harry et William marchant derrière le cercueil de leur grand-père, samedi prochain, sera scrutée et très commentée.