La bruine tombe sur les rues d'Atlanta quasi désertes, comme en miroir de l'humeur de la ville. Hugues, un afro américain d'une soixantaine d'années, passe devant une fresque en noir et blanc représentant George Floyd. Il est égrène, incrédule, la liste de ceux qui n'ont pas voté Kamala Harris.
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"De nombreux hommes noirs et blancs ont soutenu Trump. Il a été très soutenu par les Hispaniques." En Géorgie, la défection des hommes noirs a fait perdre de précieuses voix à Kamala Harris. Ils ne lui font pas confiance sur les questions économiques alors qu'ils subissent la crise de plein fouet. Et Donald Trump, le business man, les séduit. Sur son vélo, Ted attend que le feu passe au vert. Lui n'en démord pas : ce n'est pas sa candidate qui est à blâmer.
"Ça se résume à de la misogynie. Franchement, je ne pense pas que ce pays soit prêt pour une femme présidente." Pourtant, certains, comme Joel, commencent déjà à analyser les raisons de la défaite pour mieux préparer le futur. "Cette campagne a été trop précipitée et je pense que la meilleure chose que je puisse faire personnellement, c'est de rassembler des gens de mon âge et qui partagent mes valeurs, et agir de manière plus stratégique."