Ukraine frontière 1:35
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Marie le Puloch
Le président russe Vladimir Poutine a déclenché jeudi à l'aube l'invasion de l'Ukraine, avec frappes aériennes et pénétration de forces terrestres y compris en direction de la capitale Kiev. Depuis, plus de 50.000 Ukrainiens ont fui leur pays en moins de 48 heures. À la frontière avec la Pologne, des réfugiés ukrainiens sont accueillis.
REPORTAGE

Plus de 100.000 réfugiés ukrainiens sont arrivés en Pologne depuis l’invasion russe de l’Ukraine, a annoncé samedi le vice-ministre polonais de l'Intérieur Pawel Szefernaker. Des chiffres qui devraient continuer à s'accroître, l’ONU ayant indiqué que beaucoup d’Ukrainiens se dirigeaient encore vers les frontières. Dans la ville de Przemysl, à une quinzaine de kilomètres de l’Ukraine, la gare s’est transformée en centre d'accueil des réfugiés. Europe 1 s’est rendue sur place. 

L'appel à l'aide des réfugiés

Sa fille de quatre ans et demi assise à côté d’elle, Halina Litvin Orestivna patiente. Cette Ukrainienne reste marquée par son passage de la frontière. "C’est difficile d’évoquer ce qu’il s’est passé, mais il y avait des enfants, âgés parfois de deux mois qui sont restés coincés plus de onze heures à la frontière. Leurs mères ont dû les allaiter malgré le vent, malgré les températures froides. Il faudrait que les autres pays viennent aider à la frontière", souffle-t-elle au micro d'Europe 1.

Dans la gare de Przemysl, des Ukrainiens arrivent régulièrement par train, mais certains attendent de rentrer en Ukraine et ce malgré l’appel à la mobilisation générale dans le pays. C’est le cas de ce couple travaillant en Pologne. "Nous n'aurons pas la conscience tranquille si on ne revient pas en Ukraine, c’est nécessaire d’y aller et je suis prête à m’engager dans l’armée s’il le faut, mon mari aussi", assure-t-elle.

"C’est une décision difficile, tout le monde nous a dit : 'Réfléchissez bien, est-ce que vous êtes sûrs de vous ?'" Mais malgré le danger, ce couple l’affirme : "Nous n’avons peur de rien, l’Ukraine est notre terre."