Des milliers de Syriens fuyant l'offensive du régime du président Bachar al-Assad et de l'aviation russe à Alep sont massés vendredi près la frontière turque, selon Ankara et une ONG. La frontière est cependant restée fermée. Vendredi, l'armée s'est emparée de la localité de Rityane, au nord d'Alep, appuyée par des dizaines de raids russes, selon l'OSDH.
Personne dans le no man's land. La situation était calme au poste-frontière turc d'Oncupinar, au sud de la ville turque de Kilis, où aucune entrée ou sortie du territoire turc n'était autorisée en début de matinée. Aucun groupe de réfugiés n'était visible depuis la frontière où quelques véhicules de la police turque étaient stationnés dans le long couloir protégé qui fait office de no man's land entre les deux pays.
Dans des champs et campements de fortune. Les réfugiés sont en fait massés au-delà de ce no man's land, dans des champs et des campements de fortune, a précisé Rami Abdel Rahmane, le directeur de l'Observatoire des droits de l'Homme (OSDH), une ONG qui dispose d'un vaste réseau de sources dans la Syrie en guerre. "Ils sont des milliers de personnes, notamment des familles avec des femmes et des enfants, qui attendent de passer en Turquie", a-t-il indiqué.
"De 60.000 à 70.000 personnes". Lancée lundi avec l'appui de la Russie, l'offensive de l'armée syrienne dans la province d'Alep a poussé près de 40.000 civils à fuir leurs foyers, selon l'OSDH. Jeudi, le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu avait précisé que 10.000 nouveaux réfugiés attendaient au poste-frontière de Kilis à cause des bombardements aériens et des attaques sur Alep. "De 60.000 à 70.000 personnes font mouvement des camps du nord d'Alep vers la Turquie", avait-il ajouté.