Raids aériens après des tirs de mortier : la tension monte à la frontière entre Israël et la bande de Gaza

La situation reste tendue à la frontière entre Gaza et Israël (image d'illustration)
La situation reste tendue à la frontière entre Gaza et Israël (image d'illustration) © AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Selon l'armée israélienne, des obus ont été tirés et la majorité ont été interceptés par leur système antimissiles. Benjamin Netanyahu a promis de riposter "avec force".

Des obus de mortier en provenance de la bande de Gaza ont visé mardi le sud d'Israël sans faire de victimes, a indiqué l'armée israélienne, alors que les tensions sont vives à la frontière avec l'enclave palestinienne. "28 obus de mortier ont été tirés en direction de plusieurs sites en territoire israélien (...) et la majorité d'entre eux ont été interceptés par le système antimissiles Dôme de fer", précise le communiqué de l'armée. Selon la police, un certain nombre sont tombés dans des terrains vagues et n'ont pas fait de blessés.

Israël "répondra avec force à ces attaques". Les tirs d'obus de mortier ont été revendiqués dans la soirée par le Hamas et le Djihad islamique, qui expliquent répondre à des récentes attaques israéliennes contre leurs positions dans l'enclave. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a promis plus tôt mardi de riposter "avec force". "Israël prend très au sérieux les attaques menées contre (son territoire) (...) par le Hamas et le Djihad islamique depuis la bande de Gaza, a-t-il affirmé lors d'une conférence de presse.

Des frappes sur Gaza en représailles. L'armée israélienne a annoncé dans la foulée avoir frappé plus de 35 cibles sur sept sites à Gaza en réaction aux tirs d'obus de mortier et de roquettes. "Nous venons de mener un raid important frappant plus de 30 cibles militaires différentes qui appartiennent à des organisations terroristes", a précisé le porte-parole de l'armée Jonathan Conricus, ajoutant que les frappes ont détruit un tunnel et différentes infrastructures militaires "appartenant au Hamas et au Djihad islamique". Selon lui, cette attaque palestinienne et la riposte israélienne sont les plus importantes depuis la fin de la guerre en 2014.

Regain de tensions. Deux jours auparavant, un tank de l'armée israélienne avait visé une position du Djihad islamique, en représailles à un engin explosif dissimulé près de la clôture frontalière. Trois membres du Djihad islamique ont été tués dans ces tirs. Israël et le Hamas se sont livré trois guerres depuis 2008 et observent depuis 2014 un cessez-le-feu tendu de part et d'autre de la barrière de sécurité. Israël riposte systématiquement aux actes hostiles venus de Gaza, le plus souvent en frappant des positions militaires dans l'enclave. La trêve a une nouvelle fois été mise à l'épreuve ces dernières semaines par une mobilisation massive le long de la frontière pour le droit des réfugiés palestiniens à revenir sur les terres de 1948, date de la création d'Israël. Au moins 121 Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens depuis le début, le 30 mars, de cette mobilisation. 

 

Le Conseil de sécurité des Nations unies se réunira mercredi à la demande des Etats-Unis pour évoquer les tirs de roquettes et d'obus contre Israël à partir de la bande de Gaza, ont indiqué des diplomates. Les Etats-Unis ont fait circuler l'ébauche d'une déclaration du Conseil condamnant "dans les termes les plus forts les tirs de roquettes à l'aveugle par des militants palestiniens dans la bande de Gaza" en direction d'Israël, selon une copie du texte consultée par l'AFP.