Alors que le secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres se rendra dans le pays du 24 au 27 octobre, les ONG Médecins du monde, Action contre la Faim, Acted, Solidarités International et Première Urgence Internationale ont exhorté l'Onu à "clarifier le mandat" de la mission de la paix sur place (la Minusca) qui doit être renouvelé en novembre.
"La réaction de la communauté internationale n'est pas à la hauteur"."La République centrafricaine est en train de s'enfoncer, il y a une crise majeure dans ce pays" et "la réaction de la communauté internationale n'est pas à la hauteur des enjeux", a rappelé le directeur des opérations internationales à Médecins du monde, Jean-François Corty.
Une recrudescence des violences. Depuis début mars, la Centrafrique fait face à une recrudescence de violences entre groupes armés, impliquant notamment des milices anti-Balaka à majorité chrétienne et des groupes issus de l'ex-Séléka à dominante musulmane. Ces violences ont fait 1,1 million de déplacés : 600.000 sont déplacés à l'intérieur du pays et 513.000 ont trouvé refuge dans des pays voisins, notamment le Cameroun et la RDC.
La situation sécuritaire instable. Un Centrafricain sur deux dépend de l'aide humanitaire, estiment ces associations, mais la situation sécuritaire instable, avec des groupes armés "qui contrôlent 80% du pays" mais "sont de plus en plus nombreux et de moins en moins organisés" selon Hélène Camus représentante de Acted dans le pays, les empêchent de se déployer. Les humanitaires déplorent également être des cibles. Face à cette situation,