Pour son grand retour en campagne, Donald Trump a offert à ses supporters un discours de presque deux heures. À Tusla, dans l'Oklahoma, le président a fait le show, raconté des anecdotes, s'est moqué des médias, et de Joe Biden, son adversaire démocrate, qualifié de "marionnette" à la fois de "la gauche radicale" et de la Chine, et présenté comme un politicien n'ayant "jamais rien fait" en un demi-siècle de carrière à Washington. "Dans l'Amérique de Joe Biden, les pilleurs et les étrangers en situation irrégulière ont plus de droit que les Américains qui respectent la loi", a-t-il lancé.
Mais la salle qui devait consacrer ce retour en fanfare n'était pas pleine. Les nombreuses rangées de sièges vides n'ont pas contribué à donner l'image d'un candidat ayant su trouver un deuxième souffle.
Trump renoue avec ses thèmes de prédilection
Donald Trump a renoué avec ses thèmes de prédilection, loué son administration en faveur de l’armée, contre l’immigration. Très attendu sur les questions raciales, alors que le pays est toujours en proie à des manifestations, le locataire de la Maison-Blanche a dénoncé une violence menée par des "voyous". "Notre succès incroyable dans la reconstruction de notre pays contraste tellement avec l'extrémisme, la destruction, et la violence de la gauche radicale… Et les médias parlent de manifestants ?"
Donald Trump a aussi défendu sa gestion de la crise sanitaire. "J'ai sauvé des centaines de milliers de vies, mais personne ne salue jamais notre travail", a-t-il lancé. Il promet que l’économie, très touchée, est déjà en train d’enregistrer des chiffres record. Ce n’est que le début, nous allons continuer à gagner, nous serons à nouveau au top, a affirmé Donald Trump.
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La foule n'était pas au rendez-vous
Lundi, Donald Trump avait assuré dans un tweet que "près d'un million" de personnes avaient réclamé des billets pour ce rendez-vous. La salle qui devait consacrer ce retour en fanfare n'était pas pourtant pleine, loin s'en faut. Mais si la foule grandiose annoncée par le président américain n’était pas au rendez-vous, c'est là aussi la faute des manifestants, affirme-t-il.
Son directeur de campagne, Brad Parscale, a reconnu que les chiffres étaient en-deçà des espérances, désignant comme responsables les "manifestants radicaux" et "une semaine de couverture médiatique apocalyptique". Une première brève allocution du président, initialement prévue en dehors de la salle pour les malchanceux qui n'y auraient pas accès, a été annulée à la dernière minute.