Donald Trump invitera Kim Jong Un à la Maison-Blanche "quand le temps sera venu"

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Anaïs Huet , modifié à
Donald Trump n'a pas boudé son plaisir au moment de débriefer sa rencontre historique avec le dirigeant de la Corée du Nord, mardi, en conférence de presse. Le président américain a annoncé qu'il se rendra à Pyongyang, et que Kim Jong Un est invité à Washington.

À l'issue du sommet historique entre Donald Trump et Kim Jong Un, le président américain a donné une grande conférence de presse à l'hôtel où s'est tenue cette rencontre, mardi à Singapour. 

Kim "a déjà accepté l'invitation" à Washington. Le président américain a parlé d'une rencontre "honnête, directe et très productive". "Nous sommes prêts à écrire un nouveau chapitre entre nos nations", a-t-il assuré. Le président américain a souhaité que la Corée du Nord s'engage désormais dans "le commerce international, avec le monde entier." Donald Trump a confirmé l'invitation de Kim à Washington, formulée au cours du sommet. "Nous inviterons Kim à la Maison-Blanche quand le temps sera venu, il a déjà accepté l'invitation", a-t-il précisé lors de cette conférence de presse. Aucun calendrier n'a été précisé à ce stade.

Donald Trump a aussi annoncé qu'il se rendra lui-même à Pyongyang. Là encore, aucune date n'a été définie, mais le président a "hâte", a-t-il dit. "Nous n'avons pas encore défini les termes de notre prochaine rencontre", a indiqué Donald Trump. Les discussions entre Pyongyang et Washington se poursuivront "la semaine prochaine".

Sur la dénucléarisation. Donald Trump a également affirmé que Kim Jong Un s'est engagé à détruire un site de tests de missile dès son retour au pays, dans le document commun signé par les deux hommes. Il a aussi promis le démantèlement rapide de son arsenal nucléaire. Quant à savoir si le dirigeant nord-coréen respectera sa parole, le président Trump s'est voulu rassurant. "Je lui fais confiance, je le sens à mon instinct". 

Le président américain a en revanche révélé une concession américaine : la fin des exercices militaires conjoints avec la Corée du Sud, considérés comme "des jeux de guerre" coûteux et provocateurs. Il a également souligné que les sanctions à l'égard du régime nord-coréen "resteraient en place" tant qu'il y aura des armes nucléaires sur le territoire. "J'ai hâte de les retirer mais pas tout de suite", a-t-il précisé. 

Kim, "une personne très spéciale". Face aux journalistes, Donald Trump a largement complimenté le dirigeant nord-coréen, le qualifiant notamment d'homme "très talentueux". "Très peu de personnes de son âge pourraient faire ce qu'il a fait, je dirais une personne sur 10.000. C'est une personne très spéciale", a-t-il salué. "Vous seriez très surpris de voir à quel point il est intelligent", a-t-il même glissé.

La question des droits de l'Homme abordée. Le président américain a assuré avoir parlé des droits de l'Homme avec le dirigeant nord-coréen, qui maintient son peuple dans un régime autoritaire. "Le président Kim a devant lui une opportunité unique de rester comme le dirigeant qui a assuré une nouvelle ère glorieuse de prospérité et de sécurité pour son peuple".

Si je dois rencontrer Monsieur Kim pour sauver 30 millions de vies ou plus, je suis prêt à donner de mon temps

Le président Trump, en évoquant la menace qui pesait sur la Corée du Sud et Séoul, s'est réjoui des avancées pour la paix permises par ce sommet. "Je ferai tout ce qu'il faut pour que le monde soit plus sûr. Si je dois rencontrer Monsieur Kim pour sauver 30 millions de vies ou plus (la population de la capitale sud-coréenne, ndlr), je suis prêt à donner de mon temps. C'est vraiment un honneur pour moi".

L'avenir économique de la Corée du Nord. Au cours du sommet entre les deux dirigeants, Donald Trump a montré à Kim Jong Un une vidéo préparée par la délégation américaine, et qui montrait ce que Pyongyang pouvait espérer d'une normalisation des relations avec l'international, notamment sur le développement économique futur du pays. "Il a regardé cette vidéo sur l'iPad et je peux vous dire qu'il a beaucoup aimé. Il a dit qu'il ne voulait peut-être pas arriver à ce développement, qu'il voulait une version plus modérée. C'est au peuple nord-coréen de dire ce qu'il souhaite", a-t-il souligné.

Le président, qui a fait sa fortune dans l'immobilier, n'a visiblement rien perdu de sa vision entrepreneuriale. "Ils ont de très belles plages, on pourrait avoir les plus beaux hôtels du monde sur ces plages. C'est une grande opportunité pour eux".