Stupeur et tremblements. Donald Trump a réussi l'impensable. A 70 ans, le milliardaire devient le 45e président américain après avoir remporté dans la nuit de mardi à mercredi l'élection présidentielle devant Hillary Clinton. Le candidat républicain a remporté les 270 grands électeurs nécessaires (sur 538) pour faire de lui le prochain "Commander in chief".
Jusqu'au bout du suspense. Cela devait être facile pour Hillary Clinton. La soirée électorale s'est transformée en séance de torture pour la candidate démocrate qui a vu petit à petit basculer certains États clés acquis en 2012 aux démocrates, comme la Floride, l'Iowa ou l'Ohio, dans le camp de son adversaire républicain.
Un tweet annonciateur. Dans la soirée, à 2h55, alors que la tendance commence à s'inverser en faveur de Donald Trump, Hillary Clinton a publié un tweet annonciateur : "Quoi qu'il arrive ce soir merci pour tout!"
This team has so much to be proud of. Whatever happens tonight, thank you for everything. pic.twitter.com/x13iWOzILL
— Hillary Clinton (@HillaryClinton) November 9, 2016
La bascule. La bascule s'est faite vers 3h, heure de Paris. Les premiers chiffres sont tombés en Floride, en Caroline du Nord et en Ohio, laissant présager la victoire de Donald Trump dans ces États clés. A ce moment là, le baromètre du quotidien New York Times, qui selon un modèle de prévision donnait jusque là Hillary Clinton gagnante, a commencé à pencher doucement vers "The Donald". Coïncidence ou non, à 2h58 le staff du milliardaire a publié une photo du gâteau destiné à fêter la victoire.
Une vraie surprise. Mais le succès de Donald Trump reste une vraie surprise. Tout était prêt pour la victoire dans le camp démocrate, comme son QG de campagne, à New York, dans un centre de conférences au toit de verre, le Javits Convention Center. A contrario, chez les républicains, rien n'a été planifié pour célébrer leur champion. La salle, située dans un hôtel de la 6e Avenue, étant toute petite. Et ni tribune, ni pupitre n'avaient été installés en amont.
La forteresse #trump au Hilton New York. Quartier bouclé. Rien de prévu pour accueillir d'éventuels supporters #e1USA@europe1pic.twitter.com/ErkLoTdE7i
— Sebastien Krebs (@sebastienkrebs) 9 novembre 2016
Coup de fil, point final. Il a fallu attendre 8h45 pour mettre fin à une attente insoutenable. La candidate démocrate a téléphoné à son rival républicain pour reconnaître sa défaite dans la course à la Maison-Blanche.
"Le président de tous les Américains". Quelques minutes plus tard, vers 8h55, Donald Trump a tenu un discours de victoire devant ses militants surexcités à New York. Le nouveau président a dit vouloir être celui de tous les Américains. "Nous devons avoir de grands rêves pour notre pays", a-t-il déclaré avant de remercier les membres de sa famille.
La Chambre des représentants reste rouge. Les résultats de cette élection là étaient prévisibles. Les républicains ont conservé la Chambre des représentants, l'une des deux assemblées composant le Congrès américain. 235 représentants républicains et 181 démocrates composent désormais cette assemblée. Les découpages de circonscriptions dans chaque État sont faits de telle façon qu'ils favorisent la réélection du représentant en poste ou de son successeur du même parti.
Le Sénat républicain aussi. C'était l'un des autres enjeux de cette campagne. 34 des 100 sièges de sénateurs ont été renouvelés. Là aussi, les démocrates pouvaient espérer récupérer une très courte majorité. Ils ont vu rouge. Tout rouge. Le Sénat reste républicain avec 51 sénateurs contre 47 pour les démocrates.
Direction Canada. Vivre dans un pays où Donald Trump est président ? Impensable pour certains Américains. L'accès au site du ministère canadien de l'Immigration a progressivement ralenti mardi soir à mesure que le candidat républicain Donald Trump emportait des Etats clés avant d'être inaccessible quand il s'approchait de la barre des 270 grands électeurs.
Americans are suddenly searching for "move to Canada" pic.twitter.com/kVEyZyzzUn
— Ξrik Brynjolfsson (@erikbryn) 9 novembre 2016