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Droits de douane : que peuvent négocier les Européens avec Donald Trump d'ici mercredi ?

Aurélien Fleurot - Mis à jour le . 1 min

Mercredi soir, Donald Trump a annoncé plusieurs hausses des droits de douane pour les produits entrant aux États-Unis, avec notamment une augmentation de 20% pour l'Union européenne. Mais alors, à quelques jours de l'entrée en vigueur de ces nouvelles mesures, comment peuvent riposter les Européens ?

L'Europe et la France préparent la riposte à Donald Trump dans l'affaire des droits de douane. Emmanuel Macron demande aux chefs d'entreprise de suspendre leurs investissements aux États-Unis. Cette augmentation des tarifs douaniers, 20% pour les pays européens, est une "décision grave et infondée", dit-il. "Mais la réponse viendra de l'Union européenne. Il faudra jouer groupé, pas de chacun pour soi", plaide le président. Le bras de fer ne fait que commencer.

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Riposter sans se mettre en danger

Riposter, mettre la pression, mais sans mettre en danger sa propre économie, c'est l'équilibre à trouver côté européen, selon John Plassard, spécialiste en investissement chez Mirabaud. Il voit plusieurs leviers efficaces, comme s'attaquer au déjà fragile Boeing, au secteur agroalimentaire ou encore que les pays ciblés par les Américains s'organisent entre eux. 

"La réplique ici qui pourrait être la plus importante est qu'il y ait des accords transfrontaliers entre l'Union européenne, entre le Canada, entre la Grande-Bretagne, et qu'on prenne des mesures communes de répliques et de rétorsions face aux États-Unis", précise-t-il. 

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Le secteur des services ou les GAFAM pourraient aussi être dans le viseur des Européens. C'est en tout cas une stratégie de long terme qu'il faudra établir, selon Jean-Hervé Lorenzi, fondateur du Cercle des économistes. "Dans la négociation qui vient, on est face à quelqu'un qui ne changera pas de logique mais qui peut tout à fait négocier sur les chiffres. Il s'agit purement d'un rapport de force mais qui est très profond", explique le spécialiste. 

Enfin, dernier élément très important selon lui, si le cours du dollar continue de baisser, cela fera forcément réfléchir le président américain.