Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a mis en garde mercredi contre les risques de résurgence de l'épidémie d'Ebola qui a ravagé l'Afrique de l'Ouest et a souligné la nécessité de tirer les leçons de cette crise.
Elles vont "décroître". Il a affirmé devant l'Assemblée générale de l'ONU que "des défis importants subsistent", à la veille de la fin officielle de l'épidémie en Afrique de l'Ouest. "Nous pouvons nous attendre à de nouvelles flambées d'Ebola dans l'année à venir", a-t-il estimé en soulignant que le Liberia avait connu deux résurgences après avoir été déclaré débarrassé du virus. "Mais l'ampleur et la fréquence de ces flambées devraient décroitre avec le temps", a nuancé Ban Ki-moon.
Plus de 11.000 morts. L'annonce attendue jeudi par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) de la fin de la transmission d'Ebola au Liberia marquera l'épilogue de l'épidémie en Afrique de l'Ouest, la plus grave depuis l'identification du virus il y a 40 ans, avec plus de 11.000 morts.
Assurer le suivi médical. Ban Ki-moon a rendu hommage aux dirigeants des trois pays touchés (Liberia, Guinée, Sierra Leone) et a souligné la mobilisation de l'ONU, qui a mis en place la première mission de son histoire dédiée à la lutte contre une maladie. "Notre organisation a fait face à une épreuve fondamentale pour sa solidité et sa volonté et elle a su mobiliser", s'est-il félicité. Il faut désormais, a ajouté Ban Ki-moon, renforcer les structures médicales et sanitaires nationales et assurer le suivi médical des quelque 10.000 personnes en Afrique de l'Ouest qui ont été infectées et ont guéri. "Il fait aussi tirer les leçons de cette expérience", a-t-il souligné.