Le nombre de morts dus à l'épidémie de fièvre hémorragique Ebola en République démocratique du Congo (RDC) s'élève à 25, sur un total de 45 cas, dont 14 confirmés, selon un dernier bilan de l'OMS publié vendredi. Le dernier bilan publié jeudi faisait état de seulement 3 cas confirmés, sur un total de 44 cas.
"Plan de riposte". L'épidémie est apparue au début du mois de mai dans une zone rurale du nord-ouest de la RDC, avant de se propager à Mbandaka, ville d'environ 1,5 million d'habitants située sur le fleuve Congo et reliée à Kinshasa par de nombreuses liaisons fluviales. Le ministère de la Santé congolais a affirmé vendredi que le plan de "riposte" contre Ebola a été activé à Mbandaka, où le ministre de tutelle s'est rendu pour s'assurer de son bon déroulement. "Le plan de la riposte contre Ebola est activé" et "Mbandaka est sous surveillance sanitaire", a déclaré Jessica Ilunga, chargée de communication du ministère de la Santé. De plus, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a annoncé vendredi avoir mobilisé plus de 200 volontaires dans la lutte contre la propagation de l'épidémie d'Ebola en RDC.
Risque d'épidémie "très élevé". L'Organisation mondiale de la santé (OMS) considère depuis jeudi que le risque pour la santé publique posé par l'épidémie est "très élevé" au niveau national. L'OMS a toutefois assuré vendredi que l'épidémie d'Ebola en RDC n'est pas actuellement une urgence de portée internationale, estimant que la situation peut "être maîtrisée". Réuni au siège de l'OMS à Genève, le comité d'urgence de l'agence spécialisée de l'ONU, a annoncé que "les conditions d'une urgence de santé publique de portée internationale ne sont pas remplies actuellement".
Plusieurs voisins de la RDC en état de "haute alerte". Le risque régional pour les autres pays est tout de même jugé "élevé" par l'OMS. "Neuf pays voisins de la RDC, y compris le Congo-Brazzaville et la République centrafricaine, ont été informés qu'ils courent un risque élevé de propagation", a indiqué l'OMS. "Le risque de propagation internationale est particulièrement grand" mais il y a de fortes raisons de croire que "cette situation peut être maîtrisée", a déclaré Robert Steffen, le président du Comité d'urgence de l'OMS, au cours d'une conférence de presse à Genève. La Communauté d'Afrique de l'Est (EAC), dont cinq États membres sur six sont voisins de la République démocratique du Congo, s'est déclarée vendredi en état de "haute alerte".