Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a promis de répondre avec une "force brutale" après l'attaque contre une mosquée qui a coûté la vie vendredi à au moins 235 personnes dans le nord du Sinaï. "Les forces armées et la police vengeront nos martyrs et ramèneront la sécurité et la stabilité avec force très prochainement", a-t-il déclaré lors d'un discours télévisé très ferme. "Justice sera rendue contre ceux qui ont participé, contribué, soutenu, financé ou orchestré cette attaque lâche", a-t-il dit également par communiqué, assurant que l'attentat ne resterait "pas impuni".
Un attentat djihadiste ? L'attentat, le plus meurtrier de l'histoire récente du pays et qui a également fait au moins 109 blessés, a été mené par une quarantaine d'hommes armés, qui ont fait sauter une bombe puis ouvert le feu sur les fidèles, dans le village de Bir al-Abed. Il n'a pas été immédiatement revendiqué. Il a toutefois été perpétré dans une région où les forces de sécurité combattent la branche égyptienne du groupe djihadiste Etat islamique.
Le président Abdel Fattah al-Sissi a convoqué après l'attaque un conseil ministériel restreint en présence des ministres de la Défense et de l'Intérieur et du chef des services de renseignement. Un deuil national de trois jours a été décrété.