Six détenus ont été condamnés dimanche à sept ans de prison en Egypte accusés d'avoir battu à mort un Français en 2013 dans la cellule d'un commissariat, la défense et la famille de la victime accusant, eux, les policiers.
Arrêté faute de visa de séjour. valide Eric Lang, 49 ans, qui enseignait le français en Egypte, est décédé après avoir été violemment battu le 13 septembre 2013, alors qu'il était détenu depuis une semaine dans un commissariat du Caire, après avoir été arrêté dans la rue parce qu'il n'avait pas de pièce d'identité et que son passeport, apporté plus tard aux policiers, ne portait pas de visa de séjour valide, selon les autorités.
Selon l'acte d'accusation, il aurait été roué de coups par six codétenus dans sa cellule. Ces six hommes ont été déclarés coupables de "coups ayant entraîné la mort" dimanche par un tribunal du Caire, selon un verdict lu par un greffier. Ils ont été condamnés à sept ans de prison.
La famille remet en cause la version officielle. Les avocats des condamnés, qui entendent faire appel, ont remis en cause, lors de leurs plaidoiries, la version de l'accusation, affirmant que l'autopsie ayant démontré qu'il a été battu à mort avec une barre de fer et un câble électrique, ce meurtre ne pouvait être que l'oeuvre des policiers ou au moins avec leur complicité et consentement.
La mère et la soeur d'Eric Lang, elles aussi, remettent en cause la version officielle. Elles ont déposé plainte contre deux commissaires de police et le ministre égyptien de l'Intérieur notamment pour "séquestration" et "non-assistance à personne en danger", sans résultat pour l'heure.